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2012 en albums

posted by: Jean Gagnier on

Mes 25 albums préférés de 2012. La liste complète est également disponible.

25. Porcelain Raft – Strange Weekend
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Pop éthérée me rappellant un peu les beaux jours de Grandaddy et Mercury Rev.

24. Lotus Plaza – Spooky Action at a Distance
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Le côté slacker de la pop-rock balnéaire américaine ne me dérange pas, et c’est tant mieux.

23. Michael Mayer – Mantasy
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Toujours en grande forme, le hauswirt.

22. Ice Choir – Afar
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Sous une épaisse et lourde patine maniérée, une pop des plus agréables.

21. Fort Romeau – Kingdoms
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De la house confortable, onctueuse, légèrement rétro.

20. Ursprung - Ursprung
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De l’électro pour avertis par Pantha du Prince et un collaborateur, mais j’avertis aussi que c’est vraiment bien.

19. Michael James Tapscott with Andrew Kenower – Good Morning, Africa
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Choisir mon album de l’année est rarement facile, mais 2009 fut la pire année. Finalement, j’avais sélectionné l’album de Malajube plutôt que celui d’Odawas, mais Harmless Lover’s Discourse de ce dernier groupe est l’une des grandes chansons pop, une piste parmi les plus optimistes qui soient. Bref, Tapscott, la tête derrière Odawas, n’est pas aussi glorieux hors de son groupe, mais il demeure un colosse de la musique américaine. L’album est en ligne, écoutable en suivant le lien ci-haut.

18. Lemonade – Diver
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Oui, c’est typé, ça fait années 80, mais c’est encore mieux que Ice Choir à cause de Big Changes, Whitecaps, Sinead et Ice Water. Fort bien fait.

17. Lazerhawk – Visitors
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La même chose que mon #1, mais en moins bon. Mais on ne triche pas, on lit le reste de la liste.

16. Grizzly Bear – Shields
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Pas de Two Weeks, mais les champions de leur catégorie défendent leur titre avec succès.

15. Idjut Boys – Cellar Door
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Un album pour les producteurs, une affaire plutôt intime considérant l’agressivité des synthétiseurs.

14. Violens – True
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J’attendais depuis longtemps des nouvelles de Lansing-Dreiden, qui a pondu l’excellent The Dividing Island en 2006. J’avais manqué le premier album de Violens en 2010, mais revoilà une partie de Lansing-Dreiden. Toujours en grande forme, le mec, avec sa pop sophistiquée, esthète, léchée, presque nostalgique.

13. Panabrite – Soft Terminal
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S’inspirer du kraut-rock, ou comment entrer dans mes bonnes grâces.

12 . Geoff Barrow & Ben Salisbury – Music Inspired By Mega-City One
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Après le retour réussi de Portishead, Barrow récidive avec des synthétiseurs analogiques et des ambiances de mauvaise augure.

11. Godspeed You! Black Emperor – Allelujah! Don’t Bend! Ascend!
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Bon, Mladic, c’est malade, mais à part ça, c’est du GY!BE ordinaire. Donc, assez pour se rendre à la 11e position.

10. Belbury Poly – The Belbury Tales
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Dans ma tête, la bande-son d’Expo 67, c’est ça (et Organ Mood).

9. Tame Impala – Lonerism
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Du gros rock sale, la voix de John Lennon et c’est brillant.

8. Beach House – Bloom
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Une belle grosse boule de fausse nostalgie sur laquelle on peut danser de beaux grands slows.

7. Max Richter – Recomposed by Max Richter: Vivaldi: The Four Seasons
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Vivaldi en 2013, c’est tout ce que vous devez savoir.

6. Jóhann Jóhannsson – Copenhagen Dreams
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Appelez ça du post-classique ou de la musique classique moderne, mais bon, je suis un fan fini de Jóhannsson. Un autre subtil voyage panoramique.

5. Grimes – Visions
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Démocratiser les moyens de production, ça donne des belles affaires comme ça. Une production efficace, des arrangements soignés, de magnifiques traitements vocaux et d’excellentes mélodies. Je ne demande pas mieux.

4. Qualité Motel – Motel Califorña
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A chapeauté cette liste pour la plus grande part de l’année. En somme, le meilleur album pop de l’année, d’excellentes collaborations, Karim Ouellet à son meilleur (et Stefie Shock qui exploite son plus grand talent: sa voix). Les boys ont fait un belle et bonne job. C’est bon de bout en bout, c’est une merveilleuse collection de pièces pop.

3. Billow Observatory – Billow Observatory
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J’aime la musique ambiante avec passion, et Billow Observatory offre un bijou en la matière. C’est pas Stars of the Lid, mais on ne peut pas être parfait.

2. Lindstrøm – Smalhans
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Le catalogue de Lindstrøm est à mon sens très inégal. Where You Go I Go Too fut mon album de l’année 2008, mais l’autre offrande 2012 de Hans-Peter, Six Cups of Rebel, croupit au 243e rang de cette liste. Mais quand il est bon, c’est-à-dire quand il s’en tient au space disco, il est vraiment bon.

1. Chrome Canyon – Elemental Themes
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Plaisir coupable? Jusqu’à un certain point, quand même, quand on parle de prog synthétique analogique optimiste. Combiner Vangelis, Jarre, Moog et les indicatifs d’émissions pour enfants des années 1980, c’est ambitieux, mais quand ça marche, je suis comblé. C’est moins pur et nourissant que du Vangelis à son meilleur, mais la qualité de chaque pièce fait ressortir l’album du lot. Un des plus bizarres albums à mériter ma distinction d’album de l’année, mais voilà!

Mix 2012

posted by: Jean Gagnier on

En attendant la publication de ma liste des meilleurs albums de l’année (environ 280 cette fois-ci), et comme à chaque année, j’ai compilé mes pistes préférées de 2012. Voici donc la liste, arrangée selon l’ordre dans lequel elles s’écoutent le mieux, et non en ordre croissant ou décroissant de préférence. On peut l’écouter au complet, ou à la pièce en cliquant sur le lien approprié. Quelques critères:

  • Pas plus d’une plage par artiste.
  • Elle doit avoir été publiée en 2012.
  • Le tout ne doit pas dépasser 80 minutes.

Voici donc.

1. Todd Terje – Inspector Norse
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Ce n’est pas un secret: j’aime le space-disco, j’aime les synthétiseurs analogiques, j’aime les arrangements scintillants et les progressions optimistes. Je passe ici un agréable moment.

2. Lindstrøm – Vōs-sākō-rv
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Mon amour pour la musique électronique, bien que présent depuis l’enfance alors que mon père me faisait écouter l’oeuvre d’Isao Tomita, s’est véritablement développé entre 2006 et 2008. En 2006 sortait la compilation It’s a Feedelity Affair de Lindstrøm, sur laquelle figurait l’agréable construction I Feel Space (et on s’entend, le simple a une magnifique couverture). En 2008 sortait Where You Go I Go Too. Ce fut mon album de l’année, et la pièce-titre, à 28m59s, demeure la plus longue jamais mise sur mon mix annuel. J’ai écouté cette pièce pendant plus de 30 heures de ma vie. M’enfin, j’arrive à la pièce de cette année. Lindstrøm m’avait fortement déçu par la suite, avec un album médiocre abec Christabelle (s’il se prenait pour Moroder avec Donna Summer, c’est raté), puis, encore en 2012, avec le pas si bon Six Cups of Rebel (qui croupit dans les bas-fonds de mon classement annuel). Il s’est repris avec Smalhans, cependant, avec brio. C’est pas de faut de le voir comme un retour aux sources, c’est fichûment bien ficelé, et même si ça ne dure que 5 minutes, un pizzicato arpéggié, ça rafraîchit drôlement bien.

3. Grimes – Oblivion
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Jusqu’à l’écoute de GY!BE (j’y reviendrai plus bas), incontestablement ma pièce de l’année. L’album est candidat pour mon album de l’année avec des formidables titres comme Genesis, Colours of Moonlight, la New Orderesque Symphonia IX et Nightmusic, mais j’y vais avec la famille: Oblivion, c’est tout ce que l’on peut espérer de la démocratisation des moyens de production musicale. Une habile construction, des sons revendiqués ça et là pêle-mêle, et un dénouement subversif.

4. Cinnamon Chasers – Hyperwaves
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Harvey’s, tu connais mes goûts. Mon amour pour les Kinks est légendaire, tout comme mon amour de l’italo-disco (à la Laser Dance et Rockets, dont Daft Punk était sûrement fan fini). Quand le fils de Dave Davies des Kinks fait de l’italo-disco, les chances sont que j’aime. Et j’aime. Une base solide, bien construite, à laquelle se joint tardivement une simple et jolie mélodie, ça me fait craquer.

5. Azealia Banks – 1991
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Quand j’aime le hip hop, j’aime passionnément. Depuis 2005, je me réveille au son de Talkin’ Honky Blues de Buck 65 (un mélange de country, blues, folk et hip hop – une recette perdante sur toute la ligne… sauf au bout). En tout cas, j’avais pas aimé la version que Banks avait fait de Slow Hands d’Interpol, mais j’ai été intrigué par 1991, qui combine un rap compétent sur un incroyable travail de production. Inspiré du R&B du début des années 1990, avec un échantillonnage savant et une progression digne des plus grands. Une de mes 5 pièces hip hop favorites à vie. Si seulement ses pairs pouvaient s’en inspirer.

6. Qualité Motel – Je vous salue Marie (avec Karim Ouellet)
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Autre candidat à l’album de l’année. Les gars de Misteur Valaire ont sorti Friterday Night, que j’ai adoré, en 2007, mais le titre de leur suivant album, Golden Bombay, m’a plus fait sourire que son contenu. Qu’importe: Qualité Motel, c’est la pop à son meilleur. Non seulement peuvent-ils composer de longues pièces progressives, ils sont en plus capables de composer des chansons pop de première qualité. Avec Karim Ouellet, c’est presque épique.

7. Chrome Canyon – Elemental Themes
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Je n’ai pas réussi à trouver cette pièce, malheureusement. Un mélange de Jean-Jacques Perrey, Vangelis, John Zorn, The Final Countdown d’Europe et de la chanson-thème de Rahan, c’est difficile de faire mieux. Si vous voulez écouter un autre extrait à la place, c’est ici.

8. Tame Impala – Elephant
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Fin du disco. C’est gras, c’est sale, ça a la voix de John Lennon, ça a les cheveux longs, ça fait du blues avec un B3, ça sait utiliser des filtres, et ça a la meilleure ligne de synthé de l’année. Ça révolutionne pas la musique, mais quelle cadence. Fans de Queens of the Stone Age et Black Keys, si vous avez manqué ça, venez-vous en.

9. Godspeed You! Black Emperor – Mladic
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Bon, mon amour pour Godspeed est vieux de toujours, et j’ai souvent dit que 5m30s dans Antennas to Heaven est l’un des grands moments de l’histoire de la musique. Ça a marqué mon adolescence, mais après 10 ans, je pensais que les boys et la girl avaient perdu la touche (quoique l’excursion Pas Chic Chic fut fort agréable). 20 minutes d’écoute plus tard, après Mladic, quelques dents en moins après m’être fait frapper par l’autobus GY!BE, je me suis ravisé. Jamais ils ont été aussi méchants, aussi violents, aussi dans ma face qu’ils le sont ici. Des pans de murs de guitare, un moteur montant en cinquième, des accents perses, ce n’est pas seulement le GY!BE des vieux jours, c’est encore mieux. Et les petits bonjours en rajoutent une couche, aux trois quarts de la pièce, avec rien de moins que le riff de l’année pour terminer l’affaire en beauté. Puis, les casseroles rentrent. Vous connaissez ma position sur la contestation contre de la hausse des frais de scolarité universitaires (je suis en faveur d’une participation citoyenne accrue, mais je suis profondément désolé et attristé que ce soit pour une si futile cause alors que nous avons tellement de projets citoyens plus utiles et nécessaires), mais après s’être fait frapper par un autobus, c’est une dernière claque bienvenue. Du grand, du très grand art.

10. Adam Cohen – Like A Man
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On se calme. J’ai réalisé mon fantasme de voir Leonard Cohen jouer devant mes yeux cette année, et le père a offert son meilleur disque en 20 ans. Son fils, cependant, a pondu la meilleure chanson d’un Cohen en 2012. Toute simple, cyniquement romantique, bien arrangée, de la chanson fort respectable.

11. Neil Young – For the Love of Man
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Le vieux bonhomme est pas fini. Driftin’ Back est un nouveau monument, mais j’ai opté pour un Young plus zen. J’aime mieux Young dans sa grande sensibilité que dans sa grande révolte, je suppose. Des douces voix supportant le frêle chant de Young, une simple mélodie et des accents de synthétiseurs forment l’une des plus belles chansons de l’année.

J’en profite aussi pour mousser trois très bonne reprises récentes de Neil Young, Into the Black par Chromatics, Harvest Moon par Poolside et encore Harvest Moon par Teen Daze.

12. Piano Magic – You Don’t Need To Tell Me
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Pas trouvable sur YouTube ça non plus, mais en audio oui. J’aime Mercury Rev, et je retrouve ici la même optimiste naïveté légèrement inconfortable, mais à laquelle je veux croire. Une jolie petite pièce.

13. Beach House – Wishes
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De la nostalgie en conserve, certes, mais encore faut-il que ce soit bon. Ici, ce l’est. Être en âge d’aller à un bal de finissants de secondaire, j’insisterais sur cette pièce.

14. The Bad Plus – Pound for Pound
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Leur gimmick est bon, mais j’aime de plus en plus leurs pièces originales. Je parle souvent de construction, de modulation, d’assemblage d’éléments dans une pièce, et à part Azealia Banks, c’est peut-être la pièce la plus savamment assemblée de l’année, quoique dans un registre complètement différent.